Cet ouvrage concerne en premier chef les Chrétiens. Il existe en effet des prophéties bibliques pouvant éclairer leur foi sur l’origine de l’Islam.
Mais cet ouvrage s’adresse aussi à tout homme qui veut comprendre le monde né du 11 septembre 2001. C’est du XXIème siècle dont il est question. Trop peu nombreuses sont les voix qui rappellent que cette nouvelle guerre a une origine religieuse. Des prophéties eschatologiques* inscrites dans le Coran sont interprétées de la manière la plus dure par une branche de l’Islam. Les omettre constitue une lacune grave. Peu importe l’opinion personnelle du lecteur sur l’origine divine ou purement imaginaire de ces textes. L’essentiel est que des millions de musulmans y croient et que quelques centaines de milliers rêvent de les réaliser dans le sang. Les prophéties coraniques ont rendu fous d’ambition mondialiste ceux qui croient y lire l’annonce de leur future domination. Nous sommes visiblement devant une nouvelle phase de l’histoire de l’humanité.
Le mardi 11 septembre 2001, la réalité a dépassé l’imaginable. Pour tenter de trouver des explications à ce cataclysme, les lecteurs américains se sont rués sur un spécialiste en catastrophes, Nostradamus. Il aurait fallu regarder ailleurs. L’Islam possède ses propres prophéties apocalyptiques. Elles étaient étonnantes d’actualité. D’ailleurs, à l’approche de l’an 2000[1], la communauté musulmane dans son ensemble éprouvait le sentiment vague d’être à la veille d’événements importants, voire liés à la fin du monde. Les musulmans sont en très grande majorité des gens humbles et priants. Ils ne pouvaient manquer de remarquer cette minorité bruyante, violente qui, fondée sur les textes authentiques de leur prophète Mohamed, s’était construit un scénario politique pan-islamiste digne de la pire des sectes politiques.
Un universitaire américain, David Cook, vient de consacrer une étude approfondie à ce climat eschatologique* dans la revue Middle East Quarterly. Les musulmans ont leur propre calendrier, basé sur la lune et prenant pour point de départ l'Hégire*, l'émigration à Médine* du Prophète Mohamed et de ses premiers disciples. Selon ce comput, l'an 2000 de l'ère chrétienne n’était pour eux que la banale année 1421. Pourtant de nombreux auteurs ou théologiens musulmans reprenaient dans des livres, des articles de journaux, voire même des sermons prononcés en pleine mosquée, les angoisses occidentales[2]. L'idée maîtresse de ces spéculations est que l'an 2000 du calendrier chrétien devait marquer le début du Règne du Mal, sous la conduite d'un personnage diabolique, le Djalal*. On reconnaît ici sans peine le thème apocalyptique de l'Antéchrist*, intégré à l'Islam depuis fort longtemps, comme beaucoup d'autres thèmes d'origine chrétienne. Mais la particularité des anciennes prophéties coraniques, c'est que pour la première fois dans l’histoire musulmane, elles se sont mises à rejoindre étonnement la réalité. Est-ce une simple coïncidence ou un effet du Surnaturel dans l’histoire ?
NOTES
[1] D’après Michel Gurfinkiel, 1999, Diffusé sur RCJ le 28 février 1999.
[2] Sayid Ayoub, un auteur égyptien à succès, n'a pas écrit moins de six livres sur la question depuis 1987. Deux autres Egyptiens, Mohamad Izzat Arif et Mohamad Issa Daoud, l'ont imité depuis le début des années quatre-vingt-dix. C'est le cas de bien d’autres auteurs. Leurs théories, qui passionnent l'opinion publique, suscitent des débats interminables. Plusieurs théologiens de la grande université islamique du Caire, Al-Ahzar, les ont réfutées en partie ou ont au contraire renchéri sur leurs propos.